Les écuries du roi, actuelle mairie |
Les
écuries du roi se situaient
à l'emplacement de l'actuelle mairie
(98, rue de Paris). Elles furent bâties en
1773, à l'emplacement compris entre la rue de la Marne et le 92, rue
de Paris (adresse de 1938). D'autres écuries royales les avaient précédées
en cet endroit. C'est là que se trouvaient les appartements du roi
et de sa suite, lors des parties de chasses. Des dépendances accueillaient
les chiens, chevaux, piqueurs, palefreniers, etc. La propriété touchait
par derrière à la rue des Ecoles, sur une égale
longueur.
Dans le bâtiment principal
se trouvaient les appartements du souverain et de sa suite, en bordure
de route. Les écuries pouvaient accueillir 180 chevaux. L'actuelle mairie
fut installée dans ce qui constituait les annexes de ce bâtiment. Sous
Louis XVI fut construit un escalier d'honneur,
qui eut le malheur de déplaire au dit monarque, qui s'arrêta ensuite
moins souvent à Villeneuve (surtout après son passage à
la guillotine en 1793). Sous la Révolution
les écuries devinrent propriété nationale : elles furent vendues le
28 avril 1791 et certains bâtiments furent démolis. La
bâtisse subsistante servit alors de lieu de réunion pour le conseil
de la jeune garde nationale. Vers 1816 les religieuses
hospitalières de Saint-Joseph de Cluny tentèrent en vain d'installer
dans les "écuries" une maison de retraite. Les communs, en bordure de
la rue des Ecoles, furent quant à eux
convertis en ferme à la Révolution, sous
le nom de Petite-Ferme ou Ferme-Nanteau. Au début du XIXe
siècle la bâtisse fut vendue à un certain Commard,
directeur et propriétaire de la Raffinerie,
qui les légua à son gendre Cottreau, qui en fit sa maison d'habitation.
Le sieur Cottreau fit aménager au rez-de-chaussée une salle de spectacle,
parfois ouverte aux habitants de Villeneuve. En 1886 il fit détruire
la plupart des bâtiments et lotir la propriété. Seule une annexe des
appartements du roi resta debout, dans laquelle
la mairie s'installa à partir de 1911. Face aux bâtiments, en bord
de Seine, une grande prairie avait vu se dérouler
les fêtes révolutionnaires. M. Cottreau voulut en faire une promenade
publique, mais le projet demeura lettre morte. C'est là que la gare
fut édifiée. |