Villeneuve-Saint-Georges pendant la Révolution |
Le premier événement
notable provoqué par la Révolution à Villeneuve
fut la création d'une "garde nationale"
le 14 juillet 1789. L'ardeur patriotique ne s'arrêta pas là,
puisque du 3 juillet 1791 au 29 mai 1792 quarante villeneuvois s'enrôlèrent
pour aller défendre les frontières du pays. Le 8 novembre
1791 une députation de la commune de Crosne demanda à ce que Villeneuve
et Crosne ne forment plus qu'une seule commune. Dès octobre 1792
les habitants de Crosne revinrent sur leur décision ! En 1793 l'ambiance
devint nettement moins conviviale. On pilla l'église
et on profana les tombes de Jean Bachelier et de Geneviève Marcadey,
inhumés dans la chapelle Saint-Jean, aujourd'hui disparue. On projeta
même de détruire le bâtiment et de le remplacer par un temple
de la Raison, dont les plans furent même tracés par le citoyen
Rageonneau. En 1793 la société des "Amis de la Constitution républicaine",
qui se réunissait aux 4 et 6, rue de Paris,
proposa que Villeneuve-Saint-Georges devienne Villeneuve-la-Montagne.
La ville ne garda ce nom que jusqu'en 1795. Le 23 septembre
1793 un arrêté de la municipalité décrèta la descente des quatre cloches
de l'église qu'on devait offrir à la Convention
nationale. Les femmes de la ville réussirent à empêcher cette opération,
qui aura quand même lieu, mais dans la clandestinité. Seule la cloche
Georgette-Marie-Madeleine, bénite le 5 août 1791, échappa à la fonte
et est encore en place. Enfin, voici
en annexe les noms des courageuses jeunes filles qui s'enrôlèrent dans
le 9e bataillon de Seine-et-Oise, 6e compagnie, et qui tinrent garnison
à Charlemont-sur-Givet (Ardennes) : Rosalie Baclin, Madeleine et Marie-Jeanne
Chimbault, Madeleine Pion, Marie-Catherine Rémy. |