L'église Saint-Georges

L'église vue du Vieux-Villeneuve Façade de l'église Intérieur de l'église Bas-relief dans l'église Statue de saint Georges Façade de l'église

Vue d'ensemble de l'église Façade de l'église Vue de l'église depuis le parc

L'église en 2003 L'église en 2003

 

Elle est située rue de l'église et rue Victor-Duruy. Elle est en calcaire et pierre de taille, avec couverture de tuiles plates et d'ardoise, et est constituée de trois vaisseaux en voûtes d'ogives et voûtes en berceau plein cintre. Des représentations de coquilles Saint-Jacques rappellent que Villeneuve était situé sur un des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle.

Dès le début du IXe siècle (vers 820) le polyptique d'Irminon cite l'église de Villeneuve, en précisant qu'il y avait dans le village d'alors une église "bien bâtie" (hu, hu !). Les plus anciennes parties de l'église actuelle dateraient de la seconde moitié du XIIe siècle ou du premier tiers du XIIIe siècle : il s'agit des piliers de la première travée du choeur et ceux des trois dernières travées de la nef. Le choeur lui-même leur serait contemporain ou antérieur de peu.

Le bâtiment fut agrandi vers le milieu du XVIe siècle (1530-1550). En 1549 on agrémenta la façade d'un portail à trois portes, et les premières travées de la nef, ses bas-côtés et ses deux chapelles furent remaniés. En 1589 l'église fut profanée par l'effusion de sang de deux habitants et on la bénit à nouveau le 15 août de la même année. Une galerie de style gothique ornait le choeur, mais elle disparut avant 1750 (voir la visite de l'abbé Lebeuf, mais je n'ai pas les références du texte, avis aux amateurs). Quant à la partie supérieure du clocher, elle date peut-être du XVIIe siècle... Au-dessus du portail on peut voir trois niches et deux autres sur les côtés. Elles étaient encore occupées au XVIIe siècle par la Vierge entourée de saint Simon et saint Jude, et par les apôtres Pierre et Paul pour les niches du dessous. Toutes furent brisées durant la Révolution. Les débris des deux dernières sculptures se trouveraient dans les fondations de la maison au 4, rue de Crosne. Sur la corniche au-dessus de la rosace se trouvait un saint Georges terrassant le dragon, qui avait lui-même remplacé une croix en fer. Des armoiries étaient aussi peintes sur la façade : les armes de France et celles du cardinal de Tournon, abbé de Saint-Germain-des-Prés et seigneur de Villeneuve.

On restaura le tout vers 1821. A cette époque (1822) on refit le choeur et les voûtes des bas-côtés. La voûte ogivale originale fut démolie et remplacée par une voûte en plein cintre en plâtre (initiative discutable !). Le choeur et les deux chapelles latérales connurent le même sort. Les matériaux provenant de la démolition des voûtes et des murs servirent à construire les maisons en fond de cour des 100 et 102, rue de Paris, au coin de la rue de la Marne. La forme pentagonale de l'abside actuelle date de 1868, quand l'architecte Laroche reconstruisit le choeur, les deux chapelles qui le flanquent, et les bas-côtés (mais dans ce cas, quid des restaurations de 1821-1822 ? Ce qui semble sûr, c'est qu'avant ces travaux, l'abside avait une forme carrée). En 1889 on supprima le choeur (!?) et on relégua les stalles derrière le maître-autel, qui fut lui-même déplacé. D'autres travaux eurent également lieu en 1905 et 1911. Tout cela n'est pas très clair et les auteurs semblent se contredire.

Quant au mobilier, il existe un retable avec une représentation de l'Adoration des Mages, qui fut caché pendant la Révolution. A la reprise du culte au début du XIXe siècle Pierre-Louis Bocquet, peintre d'histoire, décorateur de l'Opéra et membre de l'Académie de Peinture, habitait une dépendance du château de la Chevrette. Pour remplacer le tableau perdu, il offrit une peinture de David représentant le Génie de la Liberté. Il modifia ce nouveau tableau en y rajoutant des attributs religieux. Mais en 1832 cette oeuvre avait déjà été détériorée par l'humidité et c'est alors qu'on retrouva dans un débarras la fameuse Adoration des Mages. On la rentoila et on la reconnut comme étant une oeuvre du peintre Oudry (1668-1755).

Beaucoup de personnes furent également enterrées dans l'église. On en compte par exemple 157 de 1607 à 1775. A noter enfin que l'église a été inscrite comme monument historique le 16 juillet 1925.

 


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