Le vin ! |
Sous l'ancien
régime, le commerce le plus important de Villeneuve semble
avoir été celui du vin. 1000 muids de vin étaient produits
par les vignes de Villeneuve au IXe s. Par le biais de son port,
Villeneuve était en contact avec la corporation des Nautes parisiens.
Au XVIIe s. encore, de nombreux Bourguignons venaient à Villeneuve
pour aider aux vendanges. Beaucoup de femmes de cette province accouchaient
alors dans notre ville, comme le prouvent les registres paroissiaux. Parmi les
caves réputées de Villeneuve, Dandrieux cite celles du 6 et du 8,
rue de Paris (pour cette dernière adresse,
il existerait trois caves parallèles voûtées en pierre, de 37 m de
profondeur chacune), ainsi que celles du château
de Bellevue. En 1919 il
y avait encore 10 marchands en gros de vin dans la ville. Francis
Martin a même eu la chance de recueillir une sympathique
chanson : Tandis qu'Argenteuil donne
Le Laffitte des gueux, Que Suresnes moissonne
Des vins aux reflets bleus ; Villeneuve-Saint-Georges
Prodigue un clairet gris. Comme il gratte la gorge
Ce clairet du pays. Gardons-nous d'en médire
Ou d'en blâmer le sort, C'est pour mieux faire
rire Qu'il chatouille si fort. Loin de leur être hostile,
Il calme les esprits, C'est du baume tranquille
Le clairet du pays. |