Port-Brun

Apprenez à reconnaître les arbres : ici, un tilleul...

Il s'agit d'une propriété signalée notamment dans les années 1780, vers l'embouchure de l'Yerres. Un certain Bégon, procureur au Châtelet de Paris, en était le propriétaire. Ses jardins avaient grande réputation. Des fleurs rares et des tonnelles côtoyaient des statues variées et des vases. Et ici aussi des tilleuls se trouvaient sur une terrasse bâtie en encorbellement sur la Seine. Un verger, qu'on appelait " la Normandie ", jouxtait cet ensemble. Comme son nom l'indique, il renfermait des pommiers en grand nombre. Ces jardins étaient ouverts au public, et attiraient la bonne société des environs. Louis XVI lui-même, un beau jour qu'il revenait du château de Brunoy, où le comte de Provence venait de donner une fête, vint à s'arrêter dans la propriété de Bégon. Il y fut si bien reçu qu'il revint à plusieurs reprises, quand il séjournait à Choisy. Tant et si bien que Bégon fit établir une rampe et un portail pour recevoir le roi à sa descente de bateau, lorsqu'il arrivait de Choisy. Cette sorte de débarcadère se trouvait à l'endroit où le chemin de fer franchit l'Yerres. A Bégon succédèrent, après 1789, Boucher, ancien échevin de Paris, M. d'Harcourt, M. de Gravelle, Larquier de Saint-Martin, Jolly de la Tour (maire de 1806 à 1815 environ), M. Lemoine, M. Plantoigne et enfin M. Ladureau, qui revendit le domaine aux chemins de fer. Les rails traversèrent la propriété et les terrains inutilisés furent morcelés.

 


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